L'escalade.

Etes-vous de ceux qui rêvent de gravir le Mont-blanc ou l'Evereste. Dans notre pays, quelques centaines d'alpinistes trouvent de quoi satisfaire leur passion. Peut-être n'y a-t-il pas chez nous de grandes chaînes de montagnes, mais les Ardennes présentent beaucoup de sites permettant la pratique de l'escalade: les rochers et les degrés de difficulté sont variés et on trouve toujours une paroi qui corresponde à son niveau. L'alpinisme n'est pas une activité exclusivement wallonnie. La Flandre compte plusieurs associations de nombreux alpinistes belges parlent le néerlandais, c'est un sport relativement difficile qui demande une grande volonté et qui comporte certains risques. Il est donc impératif de respecter les consignes de sécurité et d'être accompagné d'un grimpeur plus expérimenté, du moins durant la période d'apprentissage.

Pour devenir alpiniste, il n'est pas nécessaire d'être un athlète. L'âge minimum pour devenir membre d'un club est de 14 ans, et il n'y a pas d'âge maximum: certains commencent après quarante ans et beaucoup de gens continuent même bien après l'âge de la pension. Ce qui est important, c'est d'avoir le goût de l'aventure et le sens des responsabilités: vous ne pouvez pas mettre votre vie en danger, pas plus que celle des autres. L'alpinisme n'est pas un sport plus dangereux qu'un autre si l'on respecte les consignes de sécurité. Ajoutons encore que l'alpinisme n'est plus depuis longtemps une activité exclusivement réservée aux hommes. Quelques-uns des alpinistes belges les plus connus sont d'ailleurs des dames. L'époque où l'alpinisme était surtout pratiqué par des riches habitants de la capitale appartient aussi au passé. Nos alpinistes viennent aujourd'hui de toutes les couches de la société et ont des professions des plus variées dans la vie courante.

Les clubs d'alpinisme.

Chaque club d'alpinisme possède ou loue une partie de falaise pouvant être escaladée et sur laquelle il dispense une formation. Pour que des aspirants alpinistes puissent se familiariser avec différentes structures rocheuses, les clubs se rendent des visites fréquentes. Sur ces falaises on rencontrent des difficultés multiples. Pendant le week-end, les voies sont en général réservées aux membres de ces clubs (ce sont en effet eux qui assurent financièrement les entretiens par leur cotisation). Les non-membres peuvent les escalader en semaine. Le matériel. A part un peu de corde et quelques mousquetons, il n'est pas nécessaire d'acheter du matériel au début. Il est mis à votre disposition par le club. De solides bottines ou chaussures de marche suffisent également. Par la suite, vous achèterez votre propre matériel. Pour limiter la dépense, vous pouvez cependant étaler vos achats dans le temps. Les mousquetons sont des anneaux en métal dans lesquels passe la corde. Le baudrier ou harnais: il s'agit de deux ceintures solidaires dont la première entoure votre torse et la deuxième, vos hanches. Vous y attacherez vos mousquetons et tout le matériel dont vous aurez besoin au cours de l'escalade. La corde proprement dite est en nylon.

Elle a une épaisseur de 10 à 12 mm et est longue de 30 à 100 m. Un casque et des chaussures d'escalade avec semelles profilées en caoutchouc sont également nécessaires. Enfin des pitons font aussi partie de l'équipement de tout alpiniste. Ils sont enfoncés dans la paroi rocheuse à l'aide d'un marteau spécial. Les alpinistes utilisent ces pitons pour s'y attacher et éviter ainsi la chute. Pour leurs longues expéditions, les alpinistes emportent un sac à dos dans lequel ils mettent quelques boîtes de conserve, une gourde, quelques outils supplémentaires et, évidemment, quelques médicaments. Inutile donc d'acheter cet accessoire si vous êtes débutant. En guise de vêtements, des chaussettes de laine, des knickers en velours spécial retenus par des bretelles, un pull, un coupe-vent et des gants de laine sont l'idéal. A la place du casque, les vieux alpinistes portent encore parfois un gros bonnet de laine.

Techniques d'escalade.

On voit aujourd'hui de plus en plus d'alpinistes partir seuls (souvent sans bon matériel). Inutile de dire que les risques de chute sont très importants: ce genre d'exploit devrait être réservé aux grimpeurs possédant non seulement une excellente expérience mais aussi une grande force physique. Les escalades en solo ne sont donc pas encouragées par les clubs belges. Les alpinistes grimpent en général par groupe de 2 ou 3, et sont attachés par une corde. On appelle cette équipe une cordée. La corde est fixée au harnais de l'alpiniste par des anneaux et des noeuds qui peuvent aisément être défaits d'une seule main. Dans une cordée, les alpinistes sont séparés par 10 à 30 m de corde. Le participant le plus expérimenté grimpe le premier: c'est le premier de cordée. L'escalade à trois est la méthode la plus sure, mais elle n'est guère rapide. S'il faut vaincre des falaises vraiment très difficiles, les alpinistes ne sont le plus souvent lié qu'à deux. Le premier de cordée passe sa corde dans des mousquetons tout au long de sa montée. Le second de cordée garde la corde légèrement tendue et suit la progression du premier en relâchant au fur et à mesure. Il assure ainsi son compagnon qui, en cas d'accident, fait ainsi une chute retenue par le dernier mousqueton, lui-même passé dans un amarrage fixé sur la paroi. Il s'assure lui-même grâce à un mousqueton fixé à un piton qu'il aura enfoncé dans le mur, ou sur une corde fixée autour d'un rocher. Ensuite pour assurer la montée de son compagnon: passant derrière son épaule, la corde pend vers le bas; il fait signe à son compagnon que celui-ci peut entamer l'escalade. Il fait en sorte que la corde reste un peu tendue pour amortir le choc en cas de chute du deuxième alpiniste. Lorsque celui-ci rejoint le premier de cordée, il s'attache à son tour et laisse le premier continuer, et ainsi de suite jusqu'au sommet. Si les alpinistes sont à trois, ils adoptent la même méthode, étant entendu que le premier de cordée ne continue que lorsque ses deux compagnons l'ont rejoint. Lors de l'escalade d'une falaise, le corps de l'alpiniste doit rester détaché de la paroi rocheuse. L'alpiniste a toujours au moins trois points d'appui: deux mains et un pied ou deux pieds et une main. Il ne déplace donc qu'une main ou qu'un pied à la fois. Dans une cheminée ou une fissure étroite et verticale, l'alpiniste procède différemment. Lorsqu'il s'agit d'une fissure étroite, il appuie son dos et ses mains à la paroi qui se trouve derrière lui et ses pieds à celle qui est devant lui. L'escalade proprement dite s'effectue en étendant et en pliant les coudes et le bassin. Si la cheminée est large, il exerce une pression sur les deux parois avec ses bras et jambes ouverts. Pour descendre en rappel, l'alpiniste laisse pendre sa corde en double et se laisse glisser jusqu'en bas. Puis, il "rappelle" la corde Le Club alpin Belge (C.A.B.) fut fondé en 1883 à Bruxelles. Ses premiers membres furent des officiers, des juristes des lettrés et des scientifiques. La plupart n'avaient que peu ou pas d'expérience comme alpinistes. Mais il en fallait plus pour tempérer leur enthousiasme contagieux. Après un mois l'association comptait déjà 125 membres. Provisoirement, ils se fixèrent pour objectif d'intéresser le public aux voyages en montagne. La première expédition du C.A.B. (dans le Cervin) ne comprenait que 10 participants. Assez curieusement au cours de ces premières années peu de jeunes s'affilièrent au C.A.B. la majorité des membres étaient des hommes d'âge moyen. Leurs prestations n'en sont d'ailleurs que plus remarquables. L'un des plus connus est sans aucun doute l'inventeur et industriel Ernest Solvay, qui ne se mit à l'alpinisme qu'à l'âge de cinquante-sept ans! Au début, les alpinistes belges ne font pas d'étincelles. Il n'étaient pas dans les premiers à atteindre un sommet et utilisaient des méthodes traditionnelles mises au point par d'autres. Mais pas pour longtemps. Dans les années vingt, Louis Solvay, fils d'Ernest, ne disposait pas de son propre matériel! Une situation absurde à laquelle il fut heureusement mis fin. Nos alpinistes virent bien vite que certains massifs rocheux des Ardennes convenaient à merveille à la pratique de leur sport. Entre 1928 et 1931, ils reconnurent les rochers de Champalle à Yvoir, la Chandelle de Chaleux et le rocher Bayard à Dinant. Avec eux, l'alpinisme Belge prit de l'importance.

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